« La solidarité humaine est l’un des principaux défis de notre époque. Les différences ne doivent pas nous diviser, elles doivent plutôt nous aider à reconnaître la beauté et le caractère unique de l’autre. Une grande partie de notre société moderne dresse les gens les uns contre les autres, augmente le niveau de compétitivité, favorise l’insécurité et place souvent le profit commercial au-dessus de la personne humaine. »

Ce sont les mots du père Xavier Jeyaraj, qui dirige le Secrétariat pour la justice sociale et l’écologie à la Curie générale de Rome. Il s’est exprimé sur le contexte dans lequel le Pape François publiera, le 4 octobre, une nouvelle encyclique sur la fraternité intitulée Fratelli tutti.

« C’est vraiment décourageant de voir de nombreuses tendances dans notre monde d’aujourd’hui. Vous pouvez constater qu’une bataille se déroule comme dans la méditation des deux étendards de saint Ignace. Une grande majorité des gens veulent faire le bien et rêvent d’un monde juste et pacifique. Ils veulent être aimables et empathiques envers leurs frères et sœurs ; mais au final, tant de forces puissantes luttent contre cela : des forces socio-politiques et économiques qui parlent de paix tout en promouvant les armes et la violence.

Notre rôle en tant que jésuites, et celui de tous ceux et celles qui travaillent avec nous, est d’encourager les promoteurs d’une société fondée sur l’amour véritable, la justice et l’espoir. Nous voulons encourager la foi, encourager l’amour, encourager la paix, encourager l’unité. Ces idéaux peuvent sembler utopiques lorsque nous sommes confrontés à une grande partie du discours politique actuel. Mais ils ne sont pas vraiment utopiques. Ils sont la vision de Jésus Christ, la vision de Dieu pour notre monde d’aujourd’hui. La Trinité nous regarde avec amour, voyant toutes nos différences : de couleur, de race, de sexe et de caste, et elle aspire à une plus grande solidarité humaine. »