C’est le témoignage que nous, religieux et religieuses, pouvons offrir au monde, même dans les contextes les plus difficiles : même dans nos vieux jours, nous pouvons continuer à faire de petites choses bien, aussi bien que nous le pouvons, en sachant qu’elles porteront des fruits de manière inattendue.

Ce qui compte, c’est notre présence : être là, se montrer, porter la lumière de l'espoir. C'est ma prière pour nous tous en ce jour de la vie consacrée.

La fête du 2 février revêt une importance particulière car elle rappelle la présentation de Jésus au temple par Marie et Joseph. La fête nous invite à donner tout ce que nous sommes pour Dieu et pour son peuple de Dieu, au service de son Règne. (...)

Je me souviens d’un poète, mystique et philosophe indien appelé Rabindranath Tagore. Dans l’un de ses poèmes, il utilise l’image de l’orchestre pour faire cette prière : « Donne-moi la force de ne jamais perdre la touche de l’unique dans le jeu de la multitude ». Nous vivons dans un monde où beaucoup de choses jouent un rôle, beaucoup de choses ont un impact sur nous.

Il y a beaucoup de mélodies, beaucoup de distractions. La fête de la consécration du 2 février, et chaque jour pour les personnes consacrées, est une invitation à se réengager, à revenir à ce Oui initial, et à le vivre dans la joie, avec passion, avec disponibilité, dans le don désintéressé. C’est pour moi l’acte de la kénose. Et c’est aussi une fête très joyeuse. C’est une fête qui nous rappelle l’engagement et c’est une invitation à le renouveler si nous en avons perdu le sceau en cours de route. Je vous souhaite une très bonne fête et une joie et une paix profondes dans votre vie consacrée.