Le Bienheureux Diego Luis de San Vitores

Le P. Diego Luis de San Vitores (1627-1672) mourut martyr sur l’ile de Guam. Il est né de parents nobles et décida de devenir jésuite dès l’âge de 11 ans, mais ses parents refusèrent pendant deux ans. Il entra au noviciat en 1640, à l’âge de 13 ans, ensuite il a étudié la philosophie et la théologie à Alcala de Henares, et fut ordonné le 23 décembre 1651. Malgré son désir d’être missionnaire en Chine ou au Japon, le jeune jésuite a été désigné pour enseigner la grammaire à Oropesa, ensuite pour superviser les études de théologie des jeunes jésuites à Madrid. En fin de compte le Supérieur Général, le P. Goswin Nickel, l’envoya aux Philippines en 1659.

Le P. de San Vitores quitta Cadiz en Espagne le 15 mai 1660 pour se rendre au Mexique, où il dut attendre 18 mois avant de trouver un navire qui allait aux Philippines. Pendant ce temps il prêcha dans les rues et donna des Missions, comme il avait fait à Alcala. Une fois arrivé dans les iles il consacra plusieurs mois à apprendre le Tagalog, ensuite il fut nommé maître des novices et doyen à l’Université de Manille. Pendant les 5 années qu’il passa à Manille, il fit aussi du travail missionnaire à l’intérieur de Luzon et dans l’ile de Mindoro.

En 1664 il écrivit au roi Philippi IV d’Espagne et lui décrivit la moisson missionnaire qui attendait dans les iles Ladrones à 900 miles au Nord-est des Philippines. Ces iles forment un archipel dans la Micronésie et ont été renommées Las Marianas en 1668 d‘après la Reine Mariana d’Autriche, qui patronnait la Mission depuis la mort de Philippe IV en 1665.. Le P. de San Vitores s’y était arrêté en route vers Manille et il avait perçu les grandes possibilités missionnaires de ces iles. Le roi approuva la nouvelle mission et demanda au P. San Vitores de la diriger .

La mission commença paisiblement, en partie parce qu’un espagnol qui avait fait naufrage à cet endroit s’était lié d’amitié avec plusieurs chefs de ces iles et ouvrit le chemin pour les jésuites qui suivirent la vie simples des indigènes, en se promenant pieds nus, prenant des repas frugaux et portant des vêtements de fibres tressées. Après 6 mois ils totalisaient déjà 13.000 baptisés .

Les relatons se troublèrent en 1670, quand le père Luis de Medina a été martyrisé dans l’ile de Saipan, une autre ile des Marianas. Le P. San Vitores commença à prier pour obtenir la grâce du martyr. Le 1er avril 1672 il se mit en route avec son compagnon Pedro Calonsor pour sauver un serviteur de ce qu’ils considéraient comme une vie dissolue. Quand les deux hommes entrèrent dans le village de Tumon, ils rencontrèrent un homme nommé Matapang, qui était un des premiers convertis de la mission. Celui-ci menaça les 2 prêtres, qui quittèrent le village, mais n’allèrent pas très loin. Quand Matapang les découvrit, il lança sa lance dans la poitrine du compagnon du P. San Vitores. Celui-ci réalisa que sa fin était imminente, il saisit son crucifix et tomba à genoux. Alors un compagnon de Matapang le frappa à la tête, le tuant instantanément.

Initialement regroupé et édité par: Tom Rochford, SJ

Traducteur: Guy Verhaegen