Le Bienheureux Julien Maunoir

Le Bienheureux Julien Maunoir

Julien Maunoir

Le Bienheureux

  • Death: 07/28/1683
  • Nationality (place of birth): France

Julien Maunoir (1606-1683) entra chez les jésuite avec le désir de devenir missionnaire au Canada, mais il découvrit sa véritable vocation dans sa Bretagne natale, en se dévouant aux oubliés du Nord de la France. Il est né dans le minuscule hameau de Saint-George- de -Reintambault en 1606. Il étudia ensuite au collège jésuite de Rennes, où ses professeurs parlaient souvent des jésuites missionnaires en Chine, au Japon et au Canada. Il entra chez les jésuites en 1625; au cours de sa formation, il eut plusieurs compagnons de classe qui sont devenus missionnaires, comme les saints Isaac Jogues et Gabriel Lallemant. Mais la voie du père Maunoir le conduisit plutôt en Bretagne, après que, pendant sa formation, il eut appris à prêcher en breton, une langue difficile à apprendre. La décision de ne pas choisir la voie missionnaire fut confirmée quand il attrapa une infection à son bras, qui devint gangreneuse et l’amena à l’article de la mort ; il fit alors le vœu de consacrer sa vie à prêcher chez les bretons, s’il guérissait. Sa guérison rapide révéla la volonté de Dieu à son sujet. Il a été ordonné en 1637.

Après avoir terminé ses études, il retourna à Quimper, où il fit la connaissance du père Michel Le Noblez, un missionnaire itinérant en Basse Bretagne, qui s’était retiré à cause de sa mauvaise santé. Le jeune jésuite décida de suivre les méthodes de ce père pour prêcher aux paysans et aux pêcheurs pauvres de la péninsule. Accompagné du père Pierre Bernard, le père Maunoir parcourut les villes et les villages du continent aussi bien que des iles, dont certaines n’avaient plus reçu la visite d’un prêtre depuis de longues années. Les deux jésuites donnaient des missions qui duraient de 4 à 5 semaines et s’efforçaient d’établir de solides fondations de la doctrine chrétienne. Ils utilisaient des tableaux, montrant la vie du Christ, les sept péchés capitaux et des points importants de la doctrine chrétienne. Ils utilisaient aussi des chansons qu’ils avaient appris du père Noblez, et le père Mauroir en composait des nouvelles qu’ils apprenaient à la population pendant les missions.

Ces missions connurent un grand succès pendant les 43 années que le père Maunoir parcourut la Bretagne. Pendant cette période il donna à peu près 400 missions. Souvent plusieurs paroisses s’unissaient pour une mission ; les participants atteignaient de 10.000 à 30.000 personnes. Les curés des paroisses aidaient le jésuite en entendant les confessions et en donnant le catéchisme ; certains prêtres demandèrent même la permission à leur évêque de continuer à travailler avec le père jésuite. En 1683 ces «missionnaires bretons» étaient à peu près un millier à collaborer avec le père Maunoir.

En vieillissant le père fut obligé de réduire le nombre de ses missions. Il s’apprêtait à commencer une nouvelle mission, quand il sentit que sa fin approchait. Ses compagnons jésuites l’aidèrent à se retirer à Plévin, où une pneumonie se déclara et il se mit au lit. Il mourut plusieurs semaines après. Les paroissiens demandèrent qu’il soit enterré dans leur église paroissiale, malgré le désir de l’évêque de l’enterrer à la cathédrale.

Initialement regroupé et édité par: Tom Rochford,SJ

Traducteur: Guy Verhaegen