Le Bienheureux Nicolas Cordier

Le Bienheureux Nicolas Cordier

Nicholas Cordier

Le Bienheureux

  • Death: 09/30/1794
  • Nationality (place of birth): France

Lee père Jean Nicolas Cordier (1710-1794) a survécu à la Révolution Française, uniquement pour tomber victime de la violence pendant le Règne de la Terreur. Il est né à Souilly dans le duché de Lorraine. Il est entré chez les jésuites en 1728, il a étudié la philosophie, avant d’enseigner dans les collèges de Dijon, Auxerre et Autun. A la fin de ses études de théologie il obtint un doctorat, ensuite il enseigna la philosophie à Strasbourg et la théologie à Pont-à-Mousson.. Plus tard il fut préfet des études et supérieur à la résidence jésuite de Saint Mihiel, où il resta comme aumônier d’un couvent de sœurs après la suppression de la Compagnie.

En 1790 le gouvernement supprima tous les ordres religieux en France, et Cordier accepta l’hospitalité du chanoine Georges-François Steinhoff à Verdun. Malgré son grand âge Cordier fut arrêté le 28 Octobre 1793 et condamné à la déportation. Il attendit en prison pendant 6 mois avant de se joindre à un convoi de prisonniers-prêtres, qui étaient emmenés à Rochefort pour être déportés en Afrique. Le 19 Juin ce prêtre âgé monta à bord du «Washington», un ancien navire du commerce d’esclaves, qui ne prit jamais la mer parce que les anglais bloquait la côte française.

Les déportés subirent des souffrances horribles dans les soutes insalubres du navire. Pendant la journée ils étaient autorisés à se rendre sur le pont, mais l’espace dont ils disposaient était tellement petit qu’ils ne pouvaient que rester debout les uns contre les autres. Un seul repas quotidien de haricots bouillis, de pain moisi et de pommes de terre rancies était insuffisant pour empêcher des problèmes respiratoires, le scorbut et le typhus. Chaque nuit plusieurs prêtres mouraient, et le nombre augmenta avec la chaleur estivale. En fin de compte les navires furent déplacés en amont dans le fleuve, et un hôpital de fortune fut établi sur une île dans le canal. Quand Cordier devint malade, il fut transporté à l’hôpital, ce qui était une amélioration par rapport au bateau. Il mourut là, une des 254 victimes enterrées dans le sable.

Autres martyrs de l'ère de la sécularisation

Initialement regroupé et édité par: Tom Rochford, SJ

Traducteur: Guy Verhaegen